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Les chasse-marée

Saint Omer en Chaussée sur la route des chasse-marée

 

  Aux XVII et XVIII les chasse-marée ancien nom des mareyeurs, transportaient le poisson qui

 

venait des ports de la Manche pour ravitailler Paris, en passant par Saint-Omer.

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  Les "chasse-marée" étaient des picards qui disposaient d'un droit de préemption pour acheter les poissons aux pécheurs, "à un prix raisonnable". Ils les transportaient ensuite par leurs propres moyens afin de les revendre aux commerçants parisiens. La marchandise devait arriver, fraîche, aux halles de Paris dans un délai de vingt-quatre heures à trente-six heures au maximum.

Compte tenu de ces contraintes, énormes pour l'époque, les chasse-marée ont dû s'organiser d'une façon très spécifique :

 

- Durant le transport, ils protégeaient les poissons en les enveloppant d'algues, de fougère, de foin ou de paille. Le chargement était recouvert d'une grande bâche ou "ballon".

 

- Ils utilisaient, autant que possible, leurs propres chemins. N'y étant pas gênés par d'autres "rouliers", ils pouvaient ainsi circuler à des vitesses plus élevées.

 

- Si le chasse-marée lui-même ne prenait aucun repos pendant tout son voyage, qui se poursuivait de jour comme de nuit, il n'en allait pas de même pour ses montures qu'il devait changer à plusieurs reprises afin de maintenir l'allure d'un bout à l'autre du trajet. Les chasse-marée avaient donc fini par créer leurs propres relais afin de changer les chevaux. Au retour, ils s'arrêtaient à ces mêmes relais pour y ramener les bêtes qu'ils avaient prises et les laissaient en pension jusqu'a leur prochain passage.

 

   L'arrêt ne durait que le temps nécessaire au changement d'attelage : une dizaine de minutes probablement guère plus, les chasse-marée devaient donc posséder de très nombreux animaux : les chargements les plus lourds nécessitaient, pour un seul véhicule, de trente à trente cinq chevaux répartis entre les différents relais ! Certains de ceux-ci, auberges ou fermes, possédaient d'immenses écuries susceptibles d'héberger jusqu'à cent chevaux. Il s'agissait donc d'une organisation de très grande envergure appelée depuis le XVIII "la poste aux poissons".

 

- Les chevaux "boulonnais", réputés par leurs puissances et leurs vitesses, tiraient les lourds attelages. Les besoins de Paris augmentant au fur et à mesure de l'accroissement de sa population, on finira, au XIX, par utiliser des attelages de quatre ou même cinq chevaux susceptibles de transporter d'énormes charges ! Le chasse-marée se comportait comme un postillon et montait l'un des chevaux pour guider l'ensemble de son attelage.

La petite histoire

 

  N’est ce pas la défaillance d’un chasse-marée qui poussa Vatel, le grand-maître d’hôtel du Roi à se donner la mort au beau milieu d’une réception offerte au Roi Soleil par le prince de Condé ?

 

  Le 24 avril 1671, il devait préparer un repas de réjouissance à Chantilly. Ce jour-là étant un vendredi, le poisson était de rigueur. Vatel attendait le chasse-marée qui n’arriva pas, le fournisseur ayant changé. Convaincu de l’impossiblité de servir le dîner, il se transperça de son épée.

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